De l’histoire du climat à la météorologie : l’apport des archives religieuses et des observatoires jésuites. Alain GIODA

Présentation le 8 avril dans le cadre des séminaires du jeudi.

Les archives religieuses, en particulier celles recueillies par les bénédictins permettent de reconstituer les climats anciens – selon les saisons, années, décennies et siècles à partir du Moyen Age –

entre autres grâce à l’étude des dates de vendanges et dernièrement celle de la véraison (le moment de l’année où les grains sur la grappe gonflent, se ramollissent et passent du vert au rouge vif pour les raisins noirs).

En parallèle, la Renaissance a vu naître au XVIe siècle avec les jésuites, la riposte scientifique de l’Eglise aux avancées des savants modernes tel Galilée, avec la création de nombreux observatoires astronomiques

dans lesquels était incluse l’étude des météores, l’ancêtre de la météorologie.

C’était bien avant que les services météorologiques nationaux ne naissent dans la seconde moitié du XIXe s. : en France, dans la douleur, suite à la fin tragique en 1855 de tous les 393 hommes de la grande frégate

La Sémillante, aux îles Lavezzi en Corse, causée par une terrible tempête. Ces observatoires ont couvert le Monde avec des exemples remarquables en Europe, en Chine avec l’aide des empereurs et

en Amérique latine où la première prévision des cyclones a pu être mise en place à Cuba.

Ils sont maintenant intégrés aux réseaux météorologiques nationaux.