Equipe PHySE : Pathogènes Hydriques Santé Environnement

Responsables 

Estelle JUMAS-BILAK, Patricia Licznar-Fajardo

Mots clés 

Agents pathogènes, diffusion, persistance, transmission, risque sanitaire, antibio-résistance, écosystèmes hydriques, prévention, santé publique.

Vision et activités

L’eau, en tant que système intégrateur, est un élément clé de l’émergence, de la diffusion, de la persistance et de la transmission des agents pathogènes. L’anthropisation et l’artificialisation des hydrosystèmes génèrent et peuvent augmenter de nouveaux risques infectieux. Les objectifs des études de l’équipe PHySE concernent l’analyse des conditions affectant la transmission d’agents pathogènes hydriques à l’homme, à l’origine de différents niveaux de risque pour la santé publique, ainsi que les interactions très complexes entre ces deux éléments indissociables, pathogènes et humains.

La diversité des agents pathogènes et de leurs vecteurs à l’échelle des populations et des communautés reste l’angle privilégié des questions scientifiques de PHySE. Le rattachement récent de virologues et d’une entomologiste médicale élargit le spectre des objets d’étude de PHySE initialement centré exclusivement sur les bactéries.

Les objets d’étude de PHySE peuvent donc être définis comme les systèmes infectieux liés à l’eau (SILE), abordés avec une approche intégrée combinant des activités autour de la vulnérabilité et de l’artificialisation des écosystèmes de populations :
i) vulnérabilité des populations humaines (soins, mucoviscidose, dysimmunité, épidémies, Sud) et vulnérabilité des éco-hydrosystèmes, spécialement dans les régions méditerranéennes et Africaines (karst, bassins versants, systèmes côtiers) et;
ii) artificialisation des conditions de vie et des hydrosystèmes (urbanisation, hôpital, maison).
Ces divers contextes sont étudiés au travers de projets de recherche en France et au Sud (Afrique, Asie), où des formations et du renforcement de capacités, des enseignements, des ateliers, des observatoires, des réseaux de surveillance, l’intégration dans les systèmes de santé et le suivi de cohortes de patients sont mis en œuvre. La structuration autour de ces contextes particuliers permet dans certains cas d’aller jusqu’à des études clinico-épidémiologiques et ainsi de proposer une stratégie de recherche de l’hydrosystème à la santé humaine avec comme objectif à long terme d’établir des liens de causalité et donc pouvoir prédire et prévenir les risques.

Le phénomène de résistance est un axe de recherche fédérateur de PHySE couvrant la résistance aux biocides, la résistance aux méthodes de lutte antivectorielle, ainsi que l’antibiorésistance. L’antibiorésistance, en particulier, est un enjeu sanitaire majeur reconnu comme un obstacle à la réalisation de l’Objectif de Développement Durable (ODD) 3, relatif à la santé humaine. Les connexions entre les enjeux de la résistance aux agents anti-infectieux, la qualité de la ressource en eau, la santé globale et les conséquences en France comme au Sud sont des priorités claires pour les agences mondiales et les institutions.

PHySE une équipe pluridisciplinaire

Bien que spécialisée dans les systèmes infectieux, l’équipe PHySE est pluridisciplinaire avec une expertise de longue date et hautement reconnue sur l’écologie et évolution microbienne et virale, microbiologie, virologie, immuno-physiopathologie (dysimmunité), méthodes de diagnostic et biocapteurs, entomologie médicale, épidémiologie, prévention du risque infectieux, lutte antivectorielle, recherche clinique, économie circulaire. Cette diversité, incluant des professionnels de santé, permet des actions synergiques notamment pour développer le thème commun de « eau-pathogènes-humain dans divers contextes écologiques ».

Approches

La démarche est essentiellement expérimentale, couvrant un large spectre de technologies, et s’appuie sur les moyens des plateformes MicrobiH2O-Homme-HSM et Bio-Campus, ainsi que sur des technologies complémentaires apportées par nos partenaires dont :
i) la détection, l’identification et la quantification optimisées de pathogènes par culturomique et des vecteurs par approches moléculaires ;
ii) les études de populations et de communautés microbiennes par des approches génétiques, génomiques, (exo)-protéomiques et phénotypiques ;
iii) l’évaluation des mécanismes cellulaires et immunitaires dans des modèles cellulaires et alternatifs pour fournir des cibles diagnostiques et thérapeutiques.

Membres de l’équipe

Permanents
NomPrénomTutelleCorps
AUJOULAT Fabien UM AI
BILAK Estelle UM PH
BLACHERE-LOPEZ Christine IMT IR
CHIRON Raphaèl autre employeur
CLARIVET Béatrice CHRU PUPH
DUPONT Chloé UM MCH
GRAU Delphine UM
HANTOVA Stefaniya CNRS TECH
LICZNAR FAJARDO Patricia UM MCF
LOPEZ-FERBER Miguel IMT PR
MANGUIN Sylvie IRD DR
MARCHANDIN Helene UM PH
MASNOU Agnes UM TECH
MONFORT Patrick CNRS DR
MOURLAN Cécile CHRU PUPH
ROMANO BERTRAND Sara UM MCH
TOUBIANA Mylene CNRS AI
VO-HOANG yen UM MCF
ZORGNIOTTI Isabelle UM TECH
Non Permanents
NomPrénom Sujet Recherche
Doctorants
NomPrénom Thèse Directeurs
FAVIER Camille Antibiorésistance : rôle des bactéries hydriques dans l'émergence, la persistance et la disséminationLICZNAR FAJARDO Patricia BILAK Estelle
GIRAULT Clarisse Contrôle des vecteurs (moustiques, tiques, mouches) d’agents de maladies vétérinaires zoonotiques ou non– Identification des vecteurs, de leur comportement, des agents pathogènes transmis et lutte antivectorielleMANGUIN Sylvie
JEAN-PIERRE Vincent Déterminants de l'émergence des pathogènes opportunistes d'origine environnementale du genre AchromobacterMARCHANDIN Helene
SAEUNG Manop Vecteurs du paludisme lelong de la frontière Thaï-Cambodge: données entomologiques de base et évaluation du risque de transmission du paludismeMANGUIN Sylvie
SORLIN Pauline Capacités compétitives spécifiques des pathogènes émergents du genre Achromobacter au cours de la mucoviscidoseMARCHANDIN Helene
VIRIEUX-PETIT Maxine Traits adaptatifs et succès écologique de Pseudomonas aeruginosa et des OPPPs au sein de l'environnement hydrique hospitalier BILAK Estelle
Invités
NomPrénom Fonction